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"CODE AA RENNES-LE-CHÂTEAU, L'ENIGME" Auteur : HERMAN TREIL Du carré sacré antique au Graal, le Retour du Christ !

"CODE AA RENNES-LE-CHÂTEAU, L'ENIGME"
Auteur : HERMAN TREIL


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Du carré sacré antique au Graal,
le Retour du Christ !


Compte tenu du mystère même du lieu du Cénacle et de son non moins mystérieux propriétaire, l’origine hébraïque du Calice reçu en ce lieu par Jésus, voilé sous la forme קערהעל, q‘arah‘al, contractée en קרעל, et transcrite en latin par le mot Graal dont la valeur 39 exalte la Mission rédemptrice, pose la question d’un enseignement caché remontant à la toute première communauté chrétienne...

En ce sens, parmi les symboles antiques, le fameux « carré sacré » : « Sator Arepo Tenet Opera Rotas », maintes fois identifié de Doura Europos en Asie Mineure, à Circencester en Angleterre, en passant par la Hongrie, l’Allemagne, l’Italie et la France, ne peut man-quer de retenir notre attention compte tenu de sa double découverte à Pompéi par Matteo Della Corte, tout d’abord en 1925, puis en 1936, où les deux « TENET » étaient précisément soulignés d’un double trait formant une Croix. Considéré d’origine chrétienne, il fut dès lors l’objet de nombeux travaux du Pasteur Felix Grosser, Jean Carmi-gnac, Jérôme Carcopino, le Cardinal Daniélou, Charles Cartigny, etc...

S’appuyant sur la Croix, le pasteur Grosser voyait en effet dans cette inscription l’anagramme de : « A PATER NOSTER O », formant par sa répétition les deux branches de la Croix au N central commun. Quant à Jérôme Carcopino, dans sa traduction, il synthétisait ainsi les observations de ses amis, le doyen Vendryes, le Cardinal Jean Danié-lou et Jean Orcibal :

« Le semeur à sa charrue tient avec soin ses roues ». Le semeur, c'est-à-dire le Sauveur, le Fils de l’Homme qui sème le bon grain (Mt 13,37) -, à sa charrue, c'est-à-dire sur sa Croix, pour reprendre la comparaison de saint Justin -, retient par son sacrifice les roues du destin. » (cf. J. Carcopino, de l’Académie française, De Pyhtagore aux Apôtres, études sur la conversion du monde romain, éd. Flammarion, 1956, p. 72 s)

Inconnu en latin comme en toute autre langue, le nom arepo, aurait représenté à l’ablatif, le mot gaulois : charrue, dont Vendryes accrois-sait le sens mystique en le traitant, pour sa part, comme un ablatif adverbial signifiant en celtique « au bout, à l’extrémité », c'est-à-dire « à l’heure de la mort où le semeur tiendra les roues du destin ».

Nous aurons à cœur d’apporter notre contribution à cette étude en repartant de sa structure qui conditionne le sens de toute anagramme.
La remarquable disposition des mots de ce carré, lisible dans les deux sens, fait donc apparaître la Croix formée des deux branches constituées du même mot : « TENET », au N central commun.

Or, si l’on remplace les 25 lettres de ce carré par les chiffres de 1 à 25 disposés selon l’ordre des 5 lignes du carré, la somme des chiffres formant la Croix réserve une surprise absolument capitale !

SATOR T 1 2 3 4 5 3

AREPO E 6 7 8 9 10 8

TENET TENET 11 12 13 14 15 11 12 13 14 15

OPERA E 16 17 18 19 20 18

ROTAS T 21 22 23 24 25 23

3+8+11+12+13+14+15+18+23 = 117 = CHRISTUS !

Ainsi, conformément à sa disposition, la Croix dissimulée au centre du carré révèle la valeur du nom latin du Christ dans la langue-même de cette inscription !

Constat fondamental, certes, la perfection de cette relation numérale du Christ à la Croix, nous permet d’affirmer sans autre précaution que, non seulement les images et les noms, mais encore les nombres ont participé à la cryptographie paléo-chrétienne !

Procédons par ordre, en considérant d’abord la Croix qui constitue le centre de ce carré :

Chacune de ses branches se termine donc par le T, symbole de la Croix cachée introduite de manière fautive dans les épitaphes funé-raires des Catacombes : c’est la fameuse « felix culpa » ou « faute heureuse » car volontaire, destinée à témoigner secrètement de la foi chrétienne du défunt...

Quant au N central, seule lettre non répétée, il se trouve en effet associé à la Croix par l’écriteau que Pilate fit rédiger dans les trois langues : « Jésus le Nazaréen Roi des Juifs », en latin : « Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum » (Jn 19,19).

Demeure la lettre intermédiaire, le E, permettant d’obtenir la forme verbale « TENET », lisible dans les deux sens (palindrome).
Premier constat, sa répétition croisée constituant la CROIX, repose sur les trois lettres différentes composant chacune des 4 branches :

TEN = 39 = GRAAL !

Ainsi la valeur du GRAAL est-t-elle intimement liée à celle, précédemment établie, de la CROIX cachée dans le carré, qui livre elle-même le nom latin du CHRIST. D’où la triple relation :

● TEN = 39 = GRAAL !

● CROIX CACHEE : 117 = CHRISTUS !

117 / 3 = 39 = GRAAL !

Ce qui laisse entrevoir une passerelle entre le Graal et le mono-gramme XP du Christ entrant dans la composition du Labarum précisément surmonté par la Croix (dont nous avons plus haut relevé le parallèle avec le Calice de la Cène, dans la rédaction de l’inscription latine figurée en caractères grecs, sur la dalle supposée apocryphe de la marquise de Blanchefort), l’addition du rang de ces deux lettres dans l’alphabet grec, livrant la valeur-clé du Graal :

XP initiales grecques de XPΙΣΤΟΣ (Christ)

X : 22e lettre, P : 19e lettre → 22 + 17 = 39 = GRAAL !

● XPΙΣΤΟΣ, traduction latine : CHRISTUS (Christ) !

● CHRISTUS = 117 → 117 / 3 = 39 = GRAAL !

Et nous découvrirons plus loin la confirmation de cette équivalence dans les premières monnaies chrétiennes ornées du Labarum !...

Sur l’anagramme de l’inscription, l’intuition du pasteur Felix Grosser va de ce fait nous mettre sur la voie ; il avait donc constaté que ce carré de 25 lettres était constitué à partir de 8 lettres différen-tes : S A T O R P E N, ainsi répétées : 4 A, 4 O, 4 T, 4 R, 4 E, 2 P, 2 S, 1 N, et en avait déduit que la phrase, formant un palindrome, compor-tait logiquement une anagramme répétée deux fois, représentant la moitié de la phrase du carré jusqu’au N central, soit :

SATOR AREPO TEN, d’où sa proposition :

A PATER NOSTER O, incluant la prière du « Notre Père » entre les deux lettres A et O exprimant l’Alpha et l’Omega de la fin des temps.
Certes le résultat apparaît probant dans un premier temps... mais il ne tient pas compte de la structure numérale de la Croix cachée reliant la valeur du GRAAL au nom latin du CHRIST. Aussi les données de notre analyse fondée sur cette relation structurelle fondamentale vont-elles nous permettre de retrouver l’édifiante anagramme :

SATOR AREPO TEN → TE POTARE ORANS

● TE POTARE ORANS : « TE BOIRE EN PRIANT » !

Quel plus haut sens eucharistique !

« Celui mange ma chair et boit mon sang a la Vie Éternelle, et moi je le ferai se lever au Dernier Jour. Car ma chair est une vraie nourriture et mon sang un vrai breuvage » (Jn 6,54-55)

« et sanguis meus, vere potius »

breuvage : POTIUS, d’où le verbe POTARE : boire,

précisément construit avec l’accusatif, selon l’excellent exemple de la comédie de Plaute, Les Ménechmes (915) :

« potare vinum », boire du vin, d’où « te potare », Te boire !

Ce qui, complète et conforte à la fois l’intuition première du pasteur Grosser sur la prière du « PATER NOSTER » enchassée entre les deux lettres A et O, marquant le Retour en Gloire du Christ dans l’Apocalypse (1,8), selon l’évidente superposition de la composition :

« TE BOIRE EN PRIANT »... le « NOTRE PÈRE »,

comme Jésus nous l’a appris, dans l’attente de son Retour :

« Que ton règne (ou ton Royaume) vienne ! » (Mt 6,10, Lc 11,2)

«Puis recevant une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez ceci et partagez entre vous ; car je vous le dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne, jusqu’à ce que le Royaume de Dieu soit venu ! »

« De même il (prit) la coupe, après le repas, en disant : « Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang ; faites cela chaque fois que vous en boirez, en mémoire de moi. » Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne
! » (II Cor, 11,25 s ; Lc 22,17 s)

Dès lors, le carré sacré, unissant le CALICE à la CROIX, par sa structure, sa valeur et la superposition de ses deux anagrammes, manifestait-il l’attente des premiers Chrétiens pour qui le Retour en Gloire du Christ a toujours semblé proche... comme l’annonce la con-stitution même de cette Croix cachée, « Signe du Fils de l’Homme » ! Ainsi les 4 T, aux extrémités des 4 branches de « TENET », sont-ils entourés des deux symboliques lettres : A et O, d’où ATO, disposition reprise par la Croix d’or potencée (potentia : puissance) de Jérusalem :

S ATO R

A REP O
T
ENE T Croix de Jérusalem : le blason, PUF : p. 43
O PER A

R OTA S

« Et alors paraîtra dans le ciel le Signe du Fils de l’Homme, et alors se frapperont la poitrine toutes les tribus de la terre, et elles verront le Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel avec puissance et grande gloire... » ! (Mt 24,30 s)

■ ATO = 36 → 36 x 4 = 144 !

Soit « LES 144 MILLIERS D’ELUS » marqués au front (Ap 7,3-4), debout auprès de JESUS sur le « LE MONT SION » (Ap 14,1), auquel on accède par son « SANG PURIFICATEUR » (Hébr 12,22-24), ces 144 milliers d’élus entourant LA CROIX CENTRALE ! Or, une seconde structure du carré de valeur numérale 117 = CHRISTUS, identique à celle de LA CROIX CENTRALE CACHEE, s’impose à nous : celle du X, forme originelle du Taw, dernière lettre de l’alphabeth hébraïque et initiale grecque du CHRIST : XPΙΣΤΟΣ, la valeur littérale de ce X équivalant à la valeur hébraïque de SION, qui unit elle-même LE GRAAL à LA CROIX !

X → S+R+R+P+N+P+R+R+ S =

S
ATOR │ S R │ 1+5+7+9+13+17+19+21+25 = 117 !

AREPO │ R P │ 19+18+18+16+14+16+18+18+19= 156 !

TENET │ N │ 156 = ציון (90+6+10+50), SION !

OPERA │ P R │ 117 / 3 = 39 = GRAAL !

ROTAS │ R S │ 156 / 4 = 39 = GRAAL !

4 branches de la Croix → 4 ╬ ╬

X = 156 = 4 x 39 → x 39 = GRAAL = TEN

■ Quant à la forme verbale « TENET » des 2 branches de LA CROIX CENTRALE CACHEE, dans les citations du Nouveau Testament, le verbe TENERE, tenir, garder, d’où elle provient, exprime au figuré l’idée de « tenir ferme » par rapport aux tentations du monde en « gardant » l’enseignement reçu du Christ... jusqu’à son Retour en Gloire !

« Ce que vous avez, tenez le ferme ( TENETE )
jusqu’à ce que J’arrive » (Ap 2,26)
« Je viens bientôt ; tiens ferme ( TENE ) ce que tu as » (Ap 3,11)...

Du reste, la forme « TENET » reliant le Calice à la Croix, ne se ren-contre telle-quelle que dans le passage relatif au Mystère d’Iniquité !

« Que seulement disparaisse celui qui fait obstacle ( qui TENET ),
et alors se révèlera l’Impie

que le Seigneur fera périr par le souffle de sa bouche
et détruira par l’éclat de son Avènement
.
Car l’avènement de (l’Impie) s’accompagnera,
selon l’activité de Satan,
de toute espèce de puissance, de signes et prodiges mensongers,
ainsi que de toute la duperie de l’Iniquité...
Ainsi donc, frères,

tenez bon et gardez les traditions (TENETE traditiones)
dont vous avez été instruits par nous. » (II Thess 2,3.4.7-10.15)

Passage qui concerne précisément l’avertissement du Seigneur délivré à Agnès-Marie à propos du... Calice de la Cène :

« Mon Corps glorieux est avec Moi dans les Cieux
et nuls ossements ne sauraient être sur la terre,
qui M’appartiennent.
Je n’ai laissé de trace que Mon Église et Ma Croix,

le Suaire et le Voile de Véronique et
le Calice de la Sainte Cène qui confondra l’Usurpateur...
de mon souffle puissant J’anéantirai l’Usurpateur...»
(Joie de Dieu, éd Résiac, avril 2000, p. 64)

[Une petite parenthèse nous permettra de rappeler que la devise « Tenet confidentiam », il tient (garde) le secret, formulée à la manière des premiers Chrétiens, accompagne le sceau du peintre Poussin, auteur de la lettre du secret confié à l’abbé Fouquet pour son frère Nicolas, le fameux Surintendant des finances, qui appartenait, comme lui, à la Compagnie du Saint-Sacrement, le secret culminant dans son tableau « les bergers d’Arcadie », dont nous approfondirons plus loin le contenu... au propre comme au figuré !]