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"La culture de la dérision" (Cardinal Vingt-Trois) Pour une société "apaisée" et une "culture du respect", parce que "la culture de la dérision, c’est la porte ouverte à tous les excès": les vœux …Plus
"La culture de la dérision" (Cardinal Vingt-Trois)

Pour une société "apaisée" et une "culture du respect", parce que "la culture de la dérision, c’est la porte ouverte à tous les excès": les vœux du cardinal Vingt-Trois sur Radio Notre Dame ce 03 janvier.

Il évoque les provocations (Femen, "quenelle"...), "symptôme d’une société dans laquelle on ne tient plus les seuils de protection de l’identité propre de chacun."
Les yeux de Déborah
siloane 04/01/2014 16:29:19 : L'insulte est une faiblesse cher Monsieur…
En effet. A ce sujet voici un article pertinent à mon sens.
La miséricorde suffira…
J’emprunte le titre de ce bloc-notes à Albert Camus. Dans le tome III de ses Carnets (1951-1959), il écrit : « Il faut mettre ses principes dans les grandes choses. Aux petites, la miséricorde suffit. » Ce sage conseil me paraît plus utile …Plus
siloane 04/01/2014 16:29:19 : L'insulte est une faiblesse cher Monsieur…

En effet. A ce sujet voici un article pertinent à mon sens.

La miséricorde suffira…
J’emprunte le titre de ce bloc-notes à Albert Camus. Dans le tome III de ses Carnets (1951-1959), il écrit : « Il faut mettre ses principes dans les grandes choses. Aux petites, la miséricorde suffit. » Ce sage conseil me paraît plus utile que jamais, notamment aux croyants, qu’ils soient chrétiens, juifs ou musulmans. Jour après jour en effet, ils sont l’objet de moqueries ou d’injures, quand ce ne sont pas – comme en Orient – des violences.

Chez moi, en Charente, l’année se sera terminée sur un minuscule incident. La banderole qui avait été installée devant l’église pour convier les chrétiens à la messe de minuit a été lacérée, arrachée, souillée par des mains anonymes. Ailleurs, comme on le sait, il ne se passe plus guère de semaine sans qu’une provocation antichrétienne ne soit renouvelée, notamment celles, toujours haineuses, des Femen, que nos médias sont ravis de colporter. Alors ?

Comment les croyants doivent-ils réagir ? Faut-il prendre le mors aux dents et répondre du tac au tac ? Non, bien sûr. La Bible – notamment l’Ancien Testament – est remplie de formules qui nous adjurent de ne jamais répondre à « l’insensé » sur le même ton que lui, c’est-à-dire d’opposer l’injure à l’injure. Je pense au livre des Proverbes : « Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même. » Cette sagesse biblique a fait école. On en trouve l’écho jusque dans cette maxime de La Rochefoucauld : « Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au-dessous de ceux que nous haïssons. »

Il s’agit, en définitive, de garder son calme et son sourire. Les chrétiens ont de bonnes raisons pour cela. D’abord, si le message biblique suscite tant d’agitations verbales dans le monde de 2014, c’est parce qu’il dérange. Il renvoie à leur vanité les exaltations consuméristes, le racisme social ou le mépris des perdants. Tant mieux ! Ensuite, ces dénonciations furibardes ont toujours existé. Le pamphlétaire antichrétien Michel Onfray, pour ne citer que cet exemple, a eu quantité de prédécesseurs, notamment au XIXe siècle, apogée de la « république anticléricale ». Je pense à Léo Taxil, anticlérical obsessionnel et figure du Tout-Paris, qui passa sa vie à publier une trentaine de livres venimeux du genre la Chasse aux corbeaux (1879) ou Un pape femelle (1882). La rengaine est aussi ancienne que le christianisme lui-même. Pas de quoi s’affoler.

Ajoutons que la plupart des charges anti-judéo-chrétiennes d’aujourd’hui se croient neuves et inventives, alors même qu’elles reprennent – sans le savoir – des âneries venues de très loin. Prenez cette phrase : « Les religions ? Toutes se valent. Elles n’ont plus, l’une ou l’autre, aucun avenir. » Qui a bien pu prononcer cette annonce branchée. Est-ce un confrère d’un hebdomadaire ou d’une chaîne en vogue ?

Non. Le propos fut tenu en 1938 par Adolf Hitler, et recueilli par l’historien allemand Hermann Rauschning (Hitler m’a dit, Fayard). Sans vouloir – évidemment – comparer les deux situations, on accueille les diatribes d’aujourd’hui avec, en effet, une infinie miséricorde. En 2 000 ans, on a entendu pire…

JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD, JOURNALISTE, ÉCRIVAIN ET ESSAYISTE
www.lavie.fr/…/la-misericorde-…
Les yeux de Déborah
Il est donc temps de ne plus être intoxiqués ou en addiction par rapport à l'information instantanée : "plutôt que de vivre branchés sur les réseaux sociaux, il faut vivre branchés sur des réseaux de relations réelles". (Mgr André Vingt-Trois)
J’aimerai rebondir sur ce propos de Mgr Vingt-Trois, et nous faire cette remarque suivante :
Notre Bible n’est ni une image, ni une vidéo, ni une …Plus
Il est donc temps de ne plus être intoxiqués ou en addiction par rapport à l'information instantanée : "plutôt que de vivre branchés sur les réseaux sociaux, il faut vivre branchés sur des réseaux de relations réelles". (Mgr André Vingt-Trois)

J’aimerai rebondir sur ce propos de Mgr Vingt-Trois, et nous faire cette remarque suivante :

Notre Bible n’est ni une image, ni une vidéo, ni une télé, mais bien un Livre (une bibliothèque de livres) et ce n’est peut-être pas pour rien. L’on part d’ailleurs d’écritures Saintes. Les chrétiens que nous sommes doivent aimer demeurer en compagnie de cette parole du Seigneur que revivifie l’Esprit Saint au désert où il nous emmène pour parler à notre cœur. Le désert est tout le contraire de l’immédiateté constance, de l’instantanéité recherché, et c’est aussi le lieu d’un dépouillement d’influences extérieures pour un dépouillement intérieur.

Or, qu’elle est notre rapport réel à l’Ecrit et l’Ecriture qui a priori est plus ascétique que le rapport a l’image. Combien disent éprouver l’ennui seul avec un livre quel qu’il soit ? Pour preuve, regardez ici sur Gloria TV notre rapport à l’écrit. Un texte écrit peut difficilement dépasser les 200 vues, tandis que la vidéo (l'image) est reine. Or, l’écrit et l’image ne s’adressent pas de la même manière à l’esprit, du moins à nos sens (perceptions) tant l’image se trouve être plus sensationnelle, impressionnante, comblant nos sens. Le média de l’image mis sur un piédestal formate notre perception, a ce point que nous pouvons même en arriver à être atrophié en « regardant la bible » au lieu de la lire. C’est-à-dire, en la regardant comme l’on regarde la télé ou une vidéo, de manière quasi fondamentaliste et afin qu’elle nous donne de suite une réponse qui saute aux yeux, qui nous convienne et aille dans notre sens. Avons-nous remplacé « écoute Israël » par « regarde Israël ?. Sachant que l’image adoré pour elle-même est une idole si l’on croit qu’à elle seule, elle nous livre la vérité, sur quoi ou qui que ce soit.

L’image, idole ou icône : ce débat a toujours existé dans la tradition judéo-chretienne. Les débats suscités par l’interdit biblique de l’image (Ex 20,4) et (Dt 5,8) montre que cette question touche à l’essentiel de notre rapport à Dieu et à l’image que nous nous en faisons. La culture dominante baigne dans ce raz de marée des images au service de l’immédiateté des réactions. A nous de me pas nous laissez assimilé aussi par ce ras de marré et d’aller au désert laisser les Ecritures nous ouvrir le cœur a la parole de notre Seigneur.
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Les yeux de Déborah
Les Femen et l'affaire Dieudonné: le cardinal-archevêque de Paris dénonce une"culture de la provocation et de la dérision malsaine, ouvrant la porte à tous les excès".
Dans son premier Entretien de l'année accordé à Radio Notre Dame, Mgr André Vingt-Trois appelle de ses voeux une"société qui s'apaise", que chacun et chacune soit "moins soumis au stress de l'information instantanée et moins …Plus
Les Femen et l'affaire Dieudonné: le cardinal-archevêque de Paris dénonce une"culture de la provocation et de la dérision malsaine, ouvrant la porte à tous les excès".

Dans son premier Entretien de l'année accordé à Radio Notre Dame, Mgr André Vingt-Trois appelle de ses voeux une"société qui s'apaise", que chacun et chacune soit "moins soumis au stress de l'information instantanée et moins envahi par les messages incontrôlables des réseaux sociaux" qui sont "vecteurs de rumeurs". "On arrive à une exaspération de la parole dans notre société et à des actions provocatrices", souligne le cardinal, "la dérision devient une seconde culture, c'est la porte ouverte à tous les excès", s'alarme-t-il.

Lorsqu'on lui demande pourquoi il réagit maintenant à la provocation des Femen (avortement simulé à l'église de la Madeleine le 20 décembre dernier) et à l'affaire Dieudonné, Mgr André Vingt-Trois répond qu'il n'a pas voulu réagir prématurément, "pour ne pas donner de l'ampleur et faire monter la sauce", ce qui d'ailleurs, ajoute-t-il, est le "but de la démarche des Femen". "Nous avons porté plainte, la préfecture de police fait son travail, on a reçu des messages personnels du maire de Paris, de Mme Hidalgo et de Mme Kosciusko-Morizet qui on été un vrai réconfort pour le curé de la Madeleine", explique le cardinal qui regrette cependant que les grands défenseurs de la laïcité ne se soient pas manifestés et que des voix soient restées muettes: "à quelques encablures du ministère de l'Intérieur, on n'a pas su qu'il se passait quelque chose à la Madeleine, c'est quand même un peu surprenant ! En tout cas, on apprécierait qu'il y ait, sinon des grandes démonstrations publiques, au moins des signes de désapprobation clairs".

"Nous devenons insensibles à une espèce de dépréciation progressive des seuils à ne pas franchir"
Réagissant à l'affaire Dieudonné et à l'affaire de la "quenelle", Mgr André Vingt-Trois appelle à la vigilance: "malheureusement, l'histoire du 20ème siècle a montré que l'antisémitisme est une montée progressive, insensible, passant par des paroles, des actes, des articles et des spectacles qui peuvent paraître anodins. Mais rien n'est anodin dans l'antisémitisme", ajoute le cardinal-archevêque de Paris, "pas plus que dans la xénophobie, que dans la discrimination religieuse". "L'antisémitisme est un poison qui n'est pas simplement une agression religieuse contre les fidèles juifs mais une agression qui concerne l'humanité entière. On ne doit pas laisser s'infiltrer à doses homéopathiques une banalisation des caricatures, de la dérision ou de la provocation".

"Réimplanter de manière forte une culture du respect de l'autre"
"On doit apprendre aux enfants qu'il y a des choses qui ne se font pas", répète Mgr André Vingt-Trois qui voit dans "le petit épisode grotesque d'Anelka et les spectacles obscènes de Dieudonné, le symptôme d'une société dans laquelle on ne retient plus les seuils de protection"."Tout devient possible, parce qu'il n'y a pas de règle morale". Pour le cardinal, il est donc temps de ne plus être intoxiqués ou en addiction par rapport à l'information instantanée: "plutôt que de vivre branchés sur les réseaux sociaux, il faut vivre branchés sur des réseaux de relations réelles".

radionotredame.net/…/femen-affaire-d…
Les yeux de Déborah
Les vœux du cardinal Vingt-Trois sur Radio Notre Dame ce 03 janvier.
Pour une société "apaisée" et une "culture du respect", parce que "la culture de la dérision, c’est la porte ouverte à tous les excès":
Il évoque les provocations (Femen, "quenelle"...), "symptôme d’une société dans laquelle on ne tient plus les seuils de protection de l’identité propre de chacun."Plus
Les vœux du cardinal Vingt-Trois sur Radio Notre Dame ce 03 janvier.

Pour une société "apaisée" et une "culture du respect", parce que "la culture de la dérision, c’est la porte ouverte à tous les excès":

Il évoque les provocations (Femen, "quenelle"...), "symptôme d’une société dans laquelle on ne tient plus les seuils de protection de l’identité propre de chacun."