Du reste le pape Pie XII, et surtout par le passé le saint pape Grégoire VII, eurent également des paroles potentiellement choquantes sur ce sujet.
***Tout catholique qui se respecte se doit de recevoir l’enseignement des Papes et de toute l’Église enseignante dans un esprit d’humilité et de bienveillance, sous la motion des vertus théologales de foi, d’espérance et de charité.
Sans cela, un soupçon d’hérésie et un procès en contradiction ( par exemple quant au dogme « hors de l’Église, point de salut », force est de constater qu’il existe une contradiction apparente et une évolution entre les Papes Eugène IV, Pie X et Pie XII ) pourraient s’appliquer à beaucoup de Textes du saint Magistère, anciens et contemporains, et l’unité catholique s’en trouverait continuellement minée.
Nonobstant, je reconnais que certains discours et que certains actes du dernier pape officiel, le pape François, peuvent poser particulièrement problème en matière d'orthodoxie catholique.
Paradoxalement les zélés du traditionalisme anti-Vatican II tombent dans le subjectivisme crasseux qui se remarque par les divisions idéologiques importantes entre eux. Les sédévacantistes d’ailleurs ne tombent pas tous d’accord entre eux quant à l’identité du dernier vrai Pape (certains, certes rares, remontant jusqu’au pape Pie IX !) et certains comblent le vide contre-nature de la prétendue vacance du Siège Apostolique qui s’éternise, en instituant arbitrairement leurs propres Papes :
Quand le pape n’est plus à Rome : antipapes et sédévacantistes .
Même dans le Nouveau Testament il serait possible de trouver des hérésies intrinsèques ( y compris dans des paroles du Seigneur ! ) en y mettant de la mauvaise volonté et de la malveillance. Exemples :
«
Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. » (S. Paul, Tite 2:11)
«
Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde. » (S. Paul, Romains 11 : 32)
Non, quoi qu’en disent les traditionalistes dispersés dans plusieurs groupes plus ou moins sectaires, la doctrine du Concile Vatican II n’est pas en soi hérétique, moderniste ou immanentiste. Merci au cardinal Brandmüller qui lui est un membre de l’Église enseignante.
***Pie XII dans un Message de Noël en date du 24 décembre 1942 :
«
En vue d'une fin si haute, de la crèche du Prince de la paix, avec la confiance que sa grâce se répande dans tous les coeurs, Nous Nous adressons à vous, chers fils, qui reconnaissez et adorez dans le Christ votre Sauveur, Nous Nous adressons à tous ceux qui Nous sont unis au moins par le lien spirituel de la foi en Dieu, à tous ceux enfin qui aspirent à se libérer des doutes et des erreurs et qui désirent ardemment une lumière et un guide. Nous vous exhortons avec toute l'insistance suppliante d'un coeur paternel, non seulement à comprendre intimement l'angoissante gravité de l'heure présente, mais aussi à en méditer les possibles aurores bienfaisantes et surnaturelles, à vous unir pour travailler tous ensemble au renouvellement de la société en esprit et en vérité. »
Le pape saint Grégoire VII au XIe siècle dans une lettre adressée à l’émir musulman Al Nassir :
«
Car le Dieu tout-puissant qui veut sauver tous les hommes et n’en perdre aucun, n’apprécie en nous rien tant que l’amour du prochain après l’amour de lui et le soin de ne pas faire à autrui ce que l’on ne veut pas qui nous soit fait. Cette charité, à l’évidence, vous et nous, nous nous la devons plus expressément qu’aux autres nations, puisque NOUS reconnaissons et confessons *, de façon il est vrai différente, le Dieu unique * que chaque jour NOUS louons et vénérons comme créateur des siècles et maître de ce monde… » (Lettre du pape Grégoire VII à l’émir Al Nassir)
* L’expression « de façon il est vrai différente » n’a de sens que s’il s’agit d’un Dieu unique COMMUN. L'expression latine originelle « credimus unum Deum » autorise à parler indifféremment de foi « au Dieu unique » « au Dieu un » ou « en un Dieu un » ; or, dans le contexte, compte tenu notamment de l’emploi répété du pronom « nous », on doit objectivement entendre : « le Dieu unique ».
Les historiens * qui se sont intéressés à cette lettre n’ont pu que constater ce fait. Sa lettre se termine d’ailleurs sur des mots qui évoquent la figure d’Abraham très présente dans l’islam :
« Nous prions (Dieu tout-puissant) du fond du coeur, de vous recevoir, après une longue vie, dans le sein de la béatitude du très-saint patriarche Abraham. »
* Exemples :
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books.google.com.tr/…/Traités_de_paix…=onepage&q=gr%C3%A9goire%20vii%20m%C3%AAme%20dieu&f=false
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books.google.com.tr/…/Histoire_de_Bou…>
books.google.com.tr/…/Western_Views_o…